Le 1er février, le conseil d'administration de l'université
Il ne s'agit pas là d'un dérapage accidentel, mais de la mise en oeuvre,
Après une première tentative, en 2008, pour transformer toute son offre
Pour "jouer dans la cour des Grandes Ecoles" il fallait aller encore
Les élus SNESUP se sont élevés avec vigueur contre ce coup de force et
Les annonces de modulation des frais d’inscription sur critères sociaux
Les récents vœux du président de la république au monde de l’éducation,
Dans ce contexte, le vote du CA de « Paris-Dauphine » ressemble fort à
En savoir plus ...
L'édito de Laurent Batsch figurant sur le site http://www.dauphine.fr
Une université dans la cour des grandes Ecoles : c’est ce positionnement
D’abord en affirmant clairement sa différence et son autonomie. A cet
En deuxième lieu, Dauphine veut relever le grand défi des années à
Enfin, la vocation internationale de Dauphine devra encore s’affirmer :
Telles sont quelques-unes des perspectives qui guident l’action des
Paris, 5 février 2010
Communiqué SNESUP du 5 février
Vente à la découpe des diplômes nationaux à l'université Paris-Dauphine !
Paris-Dauphine a décidé, par 33 voix pour et 20 contre, d’augmenter
massivement les frais d'inscription de ses diplômes de master. Certains
pourraient atteindre 4 000 euros par an ! C'est grâce à un tour de
passe-passe opéré avec la complicité active du ministère que l'université
Paris-Dauphine peut dorénavant rivaliser avec les tarifs couramment
pratiqués par les écoles privées, au mépris absolu de ses missions de
service public et des droits d’inscription réglementés et limités des
diplômes nationaux (231€ pour un diplôme de master).
préparée de longue date, d'une conception marchande et élitiste de
l'enseignement supérieur. Rappelons que devenu -dès 2004- "Grand
Etablissement", « Paris-Dauphine » échappe à une partie de la
réglementation régissant les universités, notamment en matière de
composition du Conseil d'Administration. Le zéle de son président
–fervent défenseur de la loi LRU- lui fait vanter sans réserve "sa
sélectivité", mettre en avant "sa différence et son autonomie",
"multiplier et diversifier les sources de financement" et se féliciter
de ne plus être "soumis à une habilitation ministérielle". Jamais dans
cette liste à la Prévert des supposés atouts de « Paris Dauphine »
(affichée sur son site Internet) n’est fait référence aux missions de
service public d’enseignement supérieur et de recherche.
de diplômes nationaux en diplômes d'université et en fixer librement les
droits d'inscription, stoppée par un avis négatif du Conseil d'Etat, le
Président de Paris-Dauphine, a persisté dans sa manoeuvre. Lors d’une
séance tardive du CNESER au cœur de l’été (20 juillet 2009), où n'était
inscrit à l'ordre du jour qu'un examen -apparemment anodin- des demandes
d’habilitation à délivrer des diplômes de licence, licence
professionnelle et de master présentées par « Paris Dauphine », nos élus
ont eu confirmation de l’étendue des dérogations déjà autorisées par le
statut de « grand établissement » avec le soutien du ministère :
sélection à l’entrée des étudiants grâce à l'absence de diplômes
nationaux avant le L3 ; non respect des dénominations nationales,
appliquées pourtant avec rigueur aux autres universités.
plus loin et extraire ses diplômes de master de la réglementation
auxquelles sont soumis les diplômes nationaux! Sans aucune annonce
préalable à l’ordre du jour du CNESER, la DGESip, a ainsi fait passer en
force en fin de séance, une modification du décret donnant la liste des
diplômes de Grands Etablissements reconnus par le grade de master pour y
inclure les diplômes d'université de Paris-Dauphine, entérinant ainsi une
offre appauvrie de diplômes nationaux, au profit de DU déréglementés.
le texte n'a obtenu un avis favorable que de justesse (4 voix contre
(SNESUP, FAGE), 5 pour) ; les 3 abstentions ou refus de vote (UNSA, CFDT)
ayant malheureusement empêché le rejet de ce texte.
sont l’arbre qui cache la forêt, elles ne permettront pas de faire
accéder à ces formations et de faire face à leurs tarifs exorbitants. Le
SNESUP dénonce un choix d’une politique d’établissement réfléchie,
sélective qui met en concurrence, outre les formations entre elles,
l’étudiant d’une même formation contraint de s’inscrire en sus à des DU
d’un montant prohibitif.
de l’enseignement supérieur et de la recherche mettent dans le paysage
des universités l’élargissement des CA à un nombre accru de membres
extérieurs. Dans leurs prolongements, les récentes déclaration de Lionel
Collet affichent une préférence pour les « grands établissements » comme
cadre des « campus d’excellence » exposés dans le rapport Aghion
(exécutif fort, CA composé d’une large majorité de membres extérieurs, un
sénat se bornant à donner des conseils, …).
un signe avant-coureur de déréglementation généralisée des formations et
des diplômes, et s'inscrit pleinement dans une vision recomposée d'un
enseignement supérieur à plusieurs vitesses, "grands établissements
d'excellence" réservés à une élite peu nombreuse triée sur le volet et
"universités de base et de masse" pour les autres.
Dauphine : université ou grande école ? les deux, assurément ! Elle est
à 100% une université, par son attachement aux critères de qualité
académique, par le recrutement de ses enseignants-chercheurs, par son
ouverture aux bacheliers dès le niveau L1. Mais Dauphine prétend aussi
jouer dans la cour des Grandes Ecoles : parce qu’elle est sélective,
Dauphine attire des étudiants qui préfèrent sa pédagogie au bachotage des
classes préparatoires, et parce qu’elle est professionnalisante, Dauphine
place ses étudiants sur le marché du travail au même niveau que les
Ecoles.
que Dauphine s’emploie à conforter. Elle le fera de trois manières.
égard, Dauphine a connu cet été une évolution de grande portée. Parce
qu’elle a une totale confiance dans l’attractivité de ses Masters,
Dauphine a souhaité marquer plus clairement son empreinte sur ses
Masters. Désormais, 6 de ses Masters (M1 et M2) s’affichent comme des «
Diplômes de grand établissement ». Il s’agit des masters en Finance,
Marketing, Management de la performance, Organisation et Gestion,
Economie Internationale et Journalisme. Ainsi, ces diplômes disposeront
du titre de Master, sans être pour autant soumis à une habilitation
ministérielle. C’est un degré d’autonomie supplémentaire, et un signal
fort de nos ambitions.
venir. Les meilleurs établissements du monde ont 3 à 4 fois plus
d’enseignants-chercheurs par étudiant que Dauphine. Il est indispensable
de renforcer nos équipes dont les publications scientifiques et les
contributions au débat public font la notoriété de l’établissement. Or,
le recrutement des enseignants devient de plus en plus concurrentiel. Il
faut donc augmenter significativement les ressources de Dauphine. Pour
cela y a-t-il une autre solution que de multiplier et diversifier les
sources de financement ?
toujours plus de mobilité étudiante vers des universités ou des
entreprises étrangères, toujours plus de doubles diplômes, toujours plus
de programmes doctoraux partagés. L’implantation de Dauphine à La Défense
rapprochera nos étudiants des grands groupes mondiaux installés dans
cette place d’affaires internationale. Le lancement de l’Institut
Dauphine Tunis en cette rentrée, inaugure la première implantation
directe de Dauphine à l’international. Mais l’avenir est à la
consolidation des relations entre des établissements associés dans leur
développement à l’international et dans la promotion d’une marque de
réseau, nous y travaillons.
personnels engagés dans le développement de votre université. Avec
passion.
Communiqué SNESUP : Vente à la découpe des diplômes nationaux à l'université Paris-Dauphine !
Publié le : 05/02/2010