

Numéro 37
9 décembre 2008
200 SUPPRESSIONS D’EMPLOIS DANS LES UNIVERSITÉS !
La
lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Le ministère a commencé à transmettre depuis vendredi soir
(23 h) aux universités les dotations en budget et en postes liées
à la mise en œuvre du budget 2009 actuellement en discussion au
Parlement. Malgré le refus du ministère de diffuser aux organisations
syndicales et aux élus du CNESER les données globales pour l’ensemble
des établissements, elles nous sont maintenant connues.
C’est plus de 200 suppressions d’emplois (enseignants-chercheurs,
enseignants, personnels BIATOSS) qui sont affichées sur l’ensemble
des universités, avec, dans certains cas, une amplification des sous-dotations
constatées ces dernières années (par exemple, l’université
Paul Valéry de Montpellier perd 6 emplois, alors qu’elle était
classée 70ème sur 84 dans les dotations globales en postes les
plus favorables). Ces diminutions d’emplois semblent toucher en particulier
les universités du secteur Lettres, Langues, Arts, Sciences Humaines
et Sociales (Grenoble 3, Lille 3, Paris 3 …). Côté budget,
hors inflation, c’est moins de 3 % d’augmentation globale pour l’ensemble
des universités, ce qui montre à quel point l’affichage
médiatique d’une priorité nationale pour l’enseignement
supérieur et la recherche est une supercherie.
Le SNESUP appelle à amplifier l’ensemble des ripostes qui se construisent
au sein du monde universitaire.
Le budget 2009 doit être revu affichant enfin une priorité
pour la formation et la recherche qui passe par l’annulation des suppressions
d’emplois et la création dès 2009 d’au moins 1000
emplois nouveaux. Après un temps d’inquiétude au sein de
la communauté universitaire, c’est maintenant une significative
contestation des orientations du ministère qui s’affiche. Les motions
votées dans les conseils d’administration, tant sur la question
de la mastérisation de la formation des enseignants que sur les évolutions
statutaires bouleversant le décret de 1984, comme sur les missions et
moyens des IUT, les pétitions électroniques, les assemblées
générales et manifestations témoignent de l’amplification
des désaccords entre la communauté universitaire et le ministère.
La dotation en postes des établissements vient donc s’ajouter à
l’ordre du jour chargé des assemblées générales
comme des mots d’ordre des manifestations prévues le 10 décembre.
Le SNESUP invite tous les universitaires à s’y associer et à
construire, au sein des établissements, les dispositifs d’action
élargissant le nombre et l’engagement des universitaires dans cette
bataille cruciale (un préavis de grève nationale a été
déposé pour la journée du 10 décembre).
APPEL AUX PRÉSIDENTS D’UNIVERSITÉ (*)
L'inquiétude grandit chez les enseignants du supérieur sur des
dispositifs aggravant encore la mise en œuvre de la loi LRU. De très
nombreux conseils d'administration d'universités ont contesté
les modalités et le calendrier de ce qui est présenté comme
une amélioration de la formation des enseignants qui, par ailleurs, est
légitime. Si la CPU s'est saisie du dossier, sa réponse collective
n'est pas à la hauteur du refus du dispositif dans sa conception actuelle,
refus qui s'exprime largement dans le monde universitaire et au-delà.
Les présidents viennent d'être saisis d'un texte modifiant le
décret statutaire de 1984 dans une forme non encore définitive.
Le décret en préparation, qui n'a reçu l'approbation d'aucune
organisation syndicale (9 votes contre au CTPU, 5 absentions), change profondément
la nature du métier d'enseignant-chercheur. Le SNESUP continue de s'opposer
à des dégradations très conséquentes pour les missions
de recherche, de formation, comme pour les tâches collectives qu'assument
aujourd'hui les enseignants-chercheurs.
Le SNESUP invite chaque président à relayer au sein de la CPU
le désaccord des enseignants-chercheurs (certains CA, des conseils scientifiques
également, ont déjà exprimé leur inquiétude).
En effet, le projet de nouveau décret :
- crée des risques de lourdes inégalités de traitement
entre les établissements dans les services et carrières des enseignants-chercheurs
;
- mine la dimension collégiale de la recherche et son exercice effectif
par l'alourdissement notable des obligations de services ;
- ignore la dimension collégiale tant en matière de recherche
que d'enseignement, de valorisation, etc. des missions des enseignants-chercheurs
[….]
Le SNESUP considère qu'il est nécessaire dans tous les établissements
de convoquer à titre exceptionnel la réunion des trois conseils
centraux pour prendre les avis et décisions que notre conception de la
collégialité -je la crois partagée- impose.
Jean FABBRI, Secrétaire Général du SNESUP
(*) transmis le 3 décembre
Passer de 10.000 à 20.000 signatures sur la pétition
«Statuts »
http://www.recherche-enseignement–superieur.fr
style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : accueil@snesup.fr
Site web : www.snesup.fr
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : sg@snesup.fr