Flash n°69 (html)

Publié le : 21/07/2008

Numéro 69


21 juillet 2008


LE CNESER REFUSE DE SE FAIRE HARA-KIRI EN PLEIN ÉTÉ ET DÉFEND
LE SERVICE PUBLIC !

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


 

 

Déclaration du SNESUP :

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
a, depuis plusieurs années, marginalisé le CNESER sur l'essentiel
de ses attributions. Cette situation s'est aggravée dans la dernière
période avec la multiplication de commissions et plans lancés
par le ministère, sans que le CNESER ni ses membres y soient étroitement
associés. C'est avec beaucoup de retard, et de manière insatisfaisante,
qu'ont été pris en compte les votes exprimés au CNESER
dans des motions d'origine syndicale sur les besoins de sécurité
et de rénovation des locaux, sur les évolutions nécessaires
des licences et masters, sur les emplois de personnels statutaires nécessaires
à la bonne marche des établissements.

Par le texte présenté ce 21 juillet au CNESER, le ministère
entend minorer la représentation élue des personnels et des
étudiants
par l'arrivée de représentants des directions
d'établissements publics et privés qui pourtant ne manquaient
pas déjà d'être entendus par le CNESER.

Le CNESER a une mission essentielle : rendre des avis représentatifs
de la communauté des 90 000 Enseignants-Chercheurs et Enseignants, des
25 000 BIATOSS, des 1,7 millions d'étudiants. La légitimité
de ses avis et leur impact sont liés à son caractère largement
électif. Cette dimension serait gravement altérée par le
décret soumis au vote, passant de 40/61 à 40/68. Le CNESER doit
entendre Madame la Ministre sur les moyens les plus judicieux pour rendre efficace
son activité actuellement remise en cause par la déréglementation
générée par la loi LRU, et par la modification de l'allocation
des moyens de l'Etat aux établissements, ainsi que par le rôle
croissant de l'AERES et de l'ANR qui échappent à son rayon d'intervention.

Vote sur le texte du Ministère : pour 10 – contre 29 –
abstentions 5

Le CNESER adopte 2 motions présentées par le SNESUP-FSU :

Contre les suppressions d’emplois et l’évaluation
complète collégiale des besoins

Le CNESER est l’instance élue nationale, représentative
de la communauté universitaire et des grands intérêts
nationaux, la plus à même de rendre des avis sur la régulation
et l’harmonisation nationale de l’enseignement supérieur.

A ce titre et conformément à ses attributions, le CNESER
entend contribuer à l’élaboration des règles
visant à l’allocation de moyens de l’Etat –budgets
et postes- aux établissements d’enseignement supérieur.
Les récents rapports parlementaires de juin 2008 (Sénat
et MEC) montrent que cette question est d’une grande actualité.
Le CNESER souhaite être associé à ces évolutions.

Il s’oppose aux suppressions d’emplois annoncées au
budget 2009 et réclame d’urgence un plan pluriannuel de recrutements
statutaires.

Le CNESER se prononce pour la création en son sein d’une
commission temporaire spécifique pour élaborer un dispositif
d’appréciation complet des besoins des établissements,
qui soit la base de critères de dotation objectifs de ceux-ci.

Soutenu par : UNEF, UNSA Education, SNASUB-FSU, CFDT, SGEN-CFDT,
FO, CGT, FERC-SUP CGT

Vote : Pour 32, contre 7, Abstentions 4

 

Formation des enseignants

Le recrutement et la formation des professeurs et cadres éducatifs
sont des questions qui engagent l’avenir de notre Ecole et de la
société toute entière. Enseigner est une profession
à haute responsabilité qui doit bénéficier
d’une reconnaissance sociale et salariale à la hauteur des
enjeux éducatifs de la modernité. C’est un métier
complexe qui nécessite la mise en œuvre de compétences
de haut-niveau dans différents domaines (scientifique, didactique,
pédagogique, éducatif, institutionnel, éthique..).

Le CNESER dénonce :

- la précipitation du gouvernement qui veut imposer la «
mastérisation » de la formation des enseignants, fonctionnaires
d’Etat, dès cette rentrée 2008 pour les nouveaux concours
de recrutement de 2010

- l’absence de référence aux IUFM jusqu’à
maintenant et à leur potentiel dans les propositions gouvernementales

- la suppression de plusieurs dizaines de milliers de postes de fonctionnaires
titulaires et stagiaires remettant ainsi en cause la démocratisation
de l’accès du métier d’enseignant et les conditions
d’études des élèves.

Le CNESER s’oppose à toute réforme qui aboutirait
au démantèlement de la formation et des statuts des enseignants
et des IUFM. Le CNESER inquiet de la situation demande un moratoire au
processus de « mastérisation » engagé dans la
précipitation. Il est le préalable à la mise en œuvre
d’une réelle concertation avec l’ensemble de la communauté
universitaire.

Soutenu par : UNEF, UNSA Education, SNASUB-FSU, CFDT, SGEN-CFDT,
CGT, FERC-SUP CGT

Vote : Pour 25, contre 5, Abstentions 7

 

 

style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : accueil@snesup.fr
Site web : www.snesup.fr


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(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
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