Lettre Flash n°51: Nicolas Sarkozy accélère le démantèlement de la recherche et ignore les revendications des universitaires

Publié le : 24/01/2009


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Nicolas Sarkozy accélère le démantèlement de la recherche et ignore les revendications des universitaires

Le président de la République s’en est pris une nouvelle fois jeudi 22
janvier à l’existence et au rôle des organismes de recherche, en
particulier au CNRS, dans des propos qui visaient bien plus l’opinion
publique que les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur
dont il continue d’ignorer les analyses, les propositions et les
revendications. Il a explicité une conception de la recherche
étroitement liée à l’innovation. Son discours manifeste une ignorance
ou un mépris pour le travail des dizaines de milliers de chercheurs et
d’enseignants-chercheurs qui contribuent dans notre pays, dans
l’ensemble des champs de la connaissance, à des avancées et un
rayonnement internationalement reconnus. L’exigence d’élaboration
collégiale scientifiquement discutée et fondée des priorités
scientifiques, exigence qui suppose de voir reconnues des instances
scientifiques démocratiques, est balayée d’un revers de main par le
président de la République. Il nourrit ses propos de références
démagogiques à la société civile. Les projets de démantèlement du CNRS
sont accélérés, transformant celui-ci en agence de moyens et le vidant
de ses chercheurs et donc de sa liberté de recherche. Si le président
de la République a évoqué la contestation du décret statutaire
modifiant celui de 1984 pour les enseignants-chercheurs, il s’est
contenté de paroles se voulant rassurantes sans prendre en compte
l’urgente nécessité du retrait de ce texte et de l’ouverture de
négociations avec les organisations syndicales.

Le président de la République n'a rien annoncé comme dispositif
associant, au coeur d'un authentique plan de relance (qui ne se
contente pas de soutenir les groupes financiers et établissements
bancaires), l'investissement pour la recherche et l'enseignement
supérieur et le développement de l'emploi scientifique.

L’intervention du président de la République apparaît bien comme une
tentative de contre-feu médiatique en soutien d’une ministre affaiblie
alors que dans toutes les universités et les organismes de recherche la
contestation s’amplifie. Pour le SNESUP, il s ‘agit bien, conformément
à l’appel lancé par la commission administrative nationale jeudi
22janvier, de donner un nouvel élan, une nouvelle visibilité à nos
revendications. Nous devons, nous pouvons nous faire entendre.

Paris, le 23 janvier 2009


Dans la dynamique de l’appel lancé par la commission administrative nationale du SNESUP du 22, en présence de représentants de 43 universités dans l’action,

  • "Plus de 20 000 d’entre eux (et deux tiers des présidents  élus des
    sections du CNU)  refusent l’atomisation du statut national des
    enseignants-chercheurs, garant des libertés scientifiques, assurant
    partout et dans toutes les disciplines l’articulation
    enseignement-recherche qui est le cœur de l’enseignement supérieur et
    qui nourrit la formation des étudiants. A l’inverse les collègues
    entendent faire reconnaître toutes leurs activités au service de
    l’avancée des connaissances dans la diversité des méthodes des champs
    disciplinaires et dans les aspects multiformes de la formation et du
    suivi des étudiants ainsi que  dans le partage collégial de toutes les
    responsabilités mutualisées au sein des établissements et dans la
    société. Ils refusent à la fois une conception punitive de
    l’enseignement comme l’alourdissement de cette part de leur activité,
    induite par la modulation des services. Ils exigent le maintien du CNU
    dans son rôle de gestion nationale des carrières.
  • Plus de 70
    universités (sur 85) par des votes de leurs conseils centraux,
    pourtant  affaiblis par la loi LRU, contestent les lourdes
    modifications envisagées pour la formation et le recrutement des
    enseignants du premier et du second degrés. 
  • Partout, dans
    les établissements, au CNESER, dans la rue  avec les étudiants,
    s’exprime la nécessité de recruter sur des emplois statutaires les
    enseignants, les chercheurs, les personnels techniques et
    administratifs requis pour  assurer un service public de qualité. La
    suspension immédiate des 1030 suppressions d’emplois prévues au budget
    2009 dans les universités et la recherche  en est le premier pas, pour
    lutter contre un développement programmé de la précarité.

Le SNESUP appelle à passer de cette phase de grève
administrative à la grève à partir du lundi 26 janvier, avec l'objectif
de paralyser les universités, tous les établissements d’enseignements
supérieur et de recherche le jeudi 29 et au-delà selon les réponses
apportées par le gouvernement."


Diffuser l'appel de la commission administrative nationale ; informer les étudiants avec le tract à leur
adresse ; alerter la presse et les élus et rendre compte de toutes ces initiatives 
sur notre site SNESUP rénové ; organiser la visibilité du cortège enseignement supérieur-recherche 
dans les manifestations liées à la grève du 29 janvier.


Syndicat National de l'Enseignement Supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656
Courriel : accueil@snesup.fr
Site web : www.snesup.fr

Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués, peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
… pour faire part de vos d'observations
à : sg@snesup.fr